Par ailleurs, M. Printz s’est efforcé de trouver une solution heureuse au problème des sièges de salle à manger. Il a sans doute beaucoup cherché avant d’aboutir à cet accotoir triangulaire qui, sans choquer dans
cet ensemble si séduisant, y apporte néanmoins une note un peu discordante. 11 convient de signaler spécialement le très beau tapis de Miss Evelvn Wyld.
M. A. Besbordes a largement utilisé le verre comme élément décoratif du meuble sans en tirer d effet vraiment agréable.
M. Englinger a vraisemblablement beaucoup travaillé son cabinet de travail et son fumoir. A-t-il obtenu le ré
sultat qu’il attendait ? C’est discutable. Certains détails sont amusants. Quelques éléments réussis, d autres; comme les fauteuils du fumoir garni de fourrure plutôt mal venus. L’ensemble est simplement honnête.
Le Studium du Louvre à confié à M. Kohlmann le soin de réaliser l’appartement de Madame, La chambre est en satin crème, bois de, violette et métal — métal monel précise le catalogue — ce qui ne manquera pas d’amuser les techniciens.
Une petite table circulaire révèle une recherche d’assemblage assez curieuse. Dans ün coin, Γappareil d’éclai
rage simule Γutilisation inattendue d’un accessoire de coiffeur.
Dans le boudoir, des fauteuils en cuir à l’armature de métal peint donnent une impression fâcheuse de jouet d’enfant. L’éclairage indirect sur une étoile à cinq branches qui alourdit le plafond est sans charme.
Enfin on se lasse de ces silhouettes en métal, amusantes lorsqu’elles sont vraiment originales; fatigantes lorsqu’elles se répètent à l’excès.
M. René Prou qui préside aux destinées de Pomone, présente un pavillon de chasse composé d’une salle commune et d’une chambre. Tout le monde connaît et apprécie les qualités de cet artiste à l’imagination alerte. Tl s’est par trop appliqué, cette fois, à obtenir l’originalité. Son ameublement reflète le désir de ne point retomber dans le déjà fait et conserve pourtant l’em
preinte excessive de la tradition. Les sièges, garnis de
lanières de cuir sont intéressants, mais la petite table aux pieds en vis de pressoir manque d’allure et le coin de feu est encombré de bibelots de toute sorte. La chambre est claire et gaie ; l’utilisation de la baie comme bureau bien réussie.
La chambre à coucher de M. Jean Bail ne reflète en rien l’audace légendaire de son illustre homonyme !
M. Fréchet, comme de coutume, nous ravit par la perfection de son métier. Sa salle à manger réunit toutes les qualités de notre tradition française. Les sièges en sont particulièrement réussis, mais la table massive à des faux airs de bureau.
Mlle Louise Holt a meublé en moleskine et métal une péniche. Le thème prêtait à cette réahsatiofTque peut certainement faire valoir l’atmosphère lumineuse d’une rivière.
Le sanatorium de luxe de Plainë-Joux, spécialement étudié par P. Abraham et H, Le Même sous la direction du Docteur Alexandre Bruno mérite une étude complète que la C.M. publiera prochainement. Il n’est pas douteux que l’édification d’un immeuble de celle importance dans
une région connue celle envisagée a dû poser des pro- v blêmes de construction, d’aménagemnt et d’exploitation du plus haut intérêt.
M. Champion se plaît, comme de coutume, aux oppositions violentes ; couleurs et tons sc heurtent, sans qu’il arrive rien !
M. Gruillot a composé une chambre d’hôtel dont le cylindre est l’élément de base. Il l’emploie sur les formes les plus diverses selon qu’il veut en faire une armoire ou une table de chevet qui se développe en rondelles de l’effet le plus curieux !
Primavera présente cette année un salon de thé avec terrasse au bord de la mer composée par M, Sognot.
L’ensemble est agréable et gai. Les sièges à l armature en tubes métalliques sont fort bien réussis. C’est à n’en pas douter ce qui, jusqu’à présent, a été fait de mieux dans ce genre. A signaler également sur la terrasse des chaises en métal, pliantes, dont le dossier orientable est singulièrement pratique.
Le meuble en bois et métal .sculpté de M. Rapin a quelque chose de morose. Le panneau d’argent dont la décoration est sans grande originalité est pour beaucoup dans cette impression !...
M. Roux-Spitz a mis son beau talent au service de recherches d’utilisation de matériaux nouveaux. L’an dernier sa salle de bains avait déjà grande allure. La salle à manger de cette année est d’une ordonnance magnifique. L’architecture en est grandiose, mais le marbre, le granit et la glace, quoique largement relevés d’ornements en bronze, restent froids. Appliquée a une autre pièce, la décoration eut vraisemblablement laissé une impression plus profonde. Dans cette salle à manger somptueuse, elle ne manquera certainement point de retirer aux banquets cette chaleur communicative qui en est la tradition.
M. Robert Block a préparé pour les Trois-Quartiers un restaurant clair au décor léger et gai. Le bar — l iné
vitable bar — a le mérite de ressembler à ce qu’il est réellement, et les hauts) tabourets qui le garnissent montrent d’intéressantes armatures en métal oxydé.
Le somptueux fumoir de Mme Lucie Renaudot prouve une fois de plus son goût sans défaut. Les boiseries unies ne tirent que de la matière elle-même leur ef
fet décoratif. Des fauteuils profonds qui ont emprunté aux chaises de bord des transatlantiques leur silhouette générale révèlent une assise en arc-boutant particulière
ment ingénieuse. Nous avons trouvé moins heureux les casiers à livres pratiqués dans le mur et la feuille de métal qui termine, sans qu’on sache pourquoi, la tablette-bureau
Notons en passant un meuble bizarre, né sans doute