G. de Bardyère. — Chambre à coucher en palissandre de Rio.
(Luminaire de Genet et Micron. — Peinture Stic B. — Tapis de Da Silva Brunes.)
Photo G. M.
de l’accouplement d’une contrebasse et d’une table de nuit Louis-Plhilippe. H y a encore des farceurs !
Par contre, Suzanne Agron expose un bahut en palissandre de toute beauté, au décor inspiré des meubles gascons. Il est fâcheux qu’il soit aussi mal placé !
De M. Charles Bernel, un bureau, fauteuil et lampe d’une ébénisterie parfaite.
De M. J. Rapin une salle à manger bourgeoise dont les propriétaires ont vraisemblablement exigé du moderne sans savoir au juste ce que cela pouvait signifier.
M. Ph. Petit donné libre cours à son imagination dans une chambre et un boudoir où se marient le verre, le métal, le bois. Il est toujours amusant de rencontrer,
en art comme ailleurs, des humoristes. Après tout, la vie n’est pas si drôle !
Quant à M. Dufet, il a composé pour Le Bûcheron un cabinet qui prête aux rêveries plus qu’au travail,
tanL son décor et sa couleur s’éloignent de la précision rationnelle que paraît exiger aujourd’hui l existence d’un homme d’affaires, mais c’est somptueux.
M. Montagnac reste l’artiste équilibré et vibrant que l’on connaît. Son cabinet de travail respire la sérénité.
Seul un homme arrivé à la tête d’une affaire qui marche bien — ou mieux encore retiré des affaires — peut en apprécier la belle ordonne et le goût délicat.
M. Eric Bagge qui n’a pas craint de dessiner des tissus curieux expose, d’autre part, une console en amboine du plus bel effet que couronne un bronze Je Pierre Traverse, plus captivant encore que celui dont nous avons parlé plus lhaut.
On n’échappe pas, dans un compte rendu de Salon, à l’impression désagréable d’avoir omis nombre d’expo
sants qui mériteraient d’être mentionnés. C’est le défaut des expositions actuelles de réunir trop de talents. Estce à dire que ce Salon soit trop accueillant? Il ne semble pas, à en croire les bruits de scission qui ont couru ces temps derniers. Il est difficile, en réalité, de conserver une juste mesuré. Le temps fait son œuvre. Les jeunes, débordant d’idées qu’ils croient toutes nouvelles, souf
frent impatiemment la contrainte sous quelque forme qu’elle s’exerce. Ils sont persuadés d’être seuls à repré
senter l’avenir, et, tout en se réclamant d’une évolution que personne ne conteste ils cristallisent volontiers le futur dans une de leurs formules. Leurs aînés, rompus