des prix actuelle ou prochaine ne l’impose pas, en dehors de toute pensée mercantile, comme nous l’avons précisé plus haut.
Nous croyons qu’il n’est pas de l’intérêt du lecteur de réduire l’intérêt de notre Revue pour maintenir notre prix actuel d’abonnement ou même le réduire. Payer un prix inférieur une publication à tirage confidentiel, à pério
dicité trop espacée, à documentation forcément restreinte, nous pensons que c’est encore payer trop cher un service rendu insignifiant. Payer 100 fr. par an une publication vivante, qui, chaque semaine, vous tient au cou
rant des nouveautés, vous fournit une documentation variée, vous renseigne sur toutes les difficultés profession
nelles, nous croyons que ce n’est pas gaspiller la valeur d’un.modeste louis d’avant-guerre. Certes, nous n’ignorons pas que pour certains, desservis par les circonstan
ces, la dépense peut paraître lourde ; à ceux-là, plus qu’à tous autres, nous dirons que la possession d’un bon outil de travail est indispensable pour réussir, et que cet outil n’est pas cher si son rendement est bon.
Dans la mesure du possible, nous voulons cependant
ménager toutes les hésitations en face d’un coefficient qui n’est cependant guère plus de 3 sur le prix d’abonnement d’avant-guerre, et nos abonnés trouveront dans ce nu
méro un bulletin de souscription pour l’année, octobre 1929-septembre 1930 qui leur permettra de renouveler leur souscription au prix ancien de 80 francs, à condition que le bulletin, nous soit retourné avant le Pr septembre prochain et que l’abonnement soit réglé au comptant en une seule échéance.
Enfin, en compensation de cette légère augmentation, notre abonnement souscrit dès maintenant ou après le 1er octobre sera intégralement remboursé au moyen de timbres en usage depuis déjà deux ans. Dans un des pre
miers numéros d’octobre, nos abonnés recevront une feuille de timbres d une valeur de 100 francs. Nous som
mes persuadés que cet avantage ne sera pas méconnu, et nous espérons que nos abonnés apprécieront ce sacrifice, consenti par nos services commerciaux afin que la G. M.
puisse, par l’importance de son tirage, d’où dépendent les recettes indispensables de publicité, assurer encore mieux les services qu’elle a la volonté de rendre.
(.Planches 177 à 180.)
uan-les-Pins est une délicieuse station balnéaire et hivernale dépendant d’Antibes, bien desservie, bien abritée, avec une belle végétation ; une superbe plage de sable fin est la cause de son développement rapide. Les sources du Riou et des Sourcets, cap
tées à 7 kilomètres de Vence, alimentent l’agglomération, ombragée par les Pins.
On y trouve un charmant Casino, très fréquenté ; de nombreuses villas bordent les boulevards et les avenues. Il est regrettable cependant que le développement de cette localité n’ait pas été mieux ordonné ; les rues y ont été tracées à la diable, et les maisons construites selon le bon plaisir de chacun. A côté de beaux exem
ples d’architecture, on y voit, les plus affreuses bâtisses,
des hangars, des bicoques. De cette méconnaissance absolue d’urbanisme, il résulte que Juan-les-Pins res
tera toujours une localité abracadabrante parce qu’un redressement est maintenant impossible pratiquement.
Juan-les-Pins est la plage et la station balnéaire de France où l’on se met le plus à son aise ; le caleçon y est de rigueur dans la plus grande partie de la journée ; même dans les rues, beaucoup des plus vêtus n’ont qu’un peignoir et vont ainsi au café et au restaurant. La belle Otero elle-même a été ainsi choquée par le grand artiste qu’est Jean-Gabriel Domergue, à un point qui a eu son dénouement au tribunal. Personnellement, j’ai pu voir, tandis que les gentlemen et les belles dames étaient éta
lés au soleil comme des crocodiles aux bords du Nil, un seul homme à l’abri sous un large parasol ; c’était un
nègre, craignant pour son teint. Mais, que n’ai-je pas vu à Juan-les-Pins ?
En parcourant cette localité, où se rencontre la colonie, surtout étrangère, qui a introduit ces curieuses cou
tumes, mon attention a été attirée par l’« Auberge du Pin Doré », qui ne manque pas non plus d’originalité ; par son importance, c’est plutôt un Hôtel qu’une Auberge, nom choisi sans doute parce que plus pittoresque.
Cet Hôtel se compose d’une longue suite de petites maisons alignées l’une contre l’autre sur l’un des côtés du boulevard Wilson, et d’un grand immeuble à étages situé plus en arrière, s’élevant entre deux rues perpen
diculaires à cette avenue, et séparé de ces petites maisons par la Cour de l Hôtel. Le tout constitue un immeuble de couleur ocre jaune, extrêmement original, car les auteurs, François Aragon et Edmond Copello, architectes D. P. L. G., ont imaginé une architecture très particulière, une variété de néo-provençal vraiment peu banale.
En façade sur le boulevard, cet alignement de maisons relativement basses, aux façades curieusement compo
sées, et en arrière le bâtiment à cinq étages sur rez-dechaussée surélevé — qui apparaît plus haut que sur la photographie prise au plus près, avec en avant une ligne de jardinières fleuries environnant un long mur bahut, constituent un Hôtel à l’aspect le plus imprévu.
Sur la gauche de l immeuble est l’Avenue du Fournel, sur laquelle s’ouvre l’Entrée de la Cour de l’Hôtel, précédée d’un large perron. Cette Cour-jardin forme terrasse sur l’Avenue et dessert une Salle de Restaurant
Nous croyons qu’il n’est pas de l’intérêt du lecteur de réduire l’intérêt de notre Revue pour maintenir notre prix actuel d’abonnement ou même le réduire. Payer un prix inférieur une publication à tirage confidentiel, à pério
dicité trop espacée, à documentation forcément restreinte, nous pensons que c’est encore payer trop cher un service rendu insignifiant. Payer 100 fr. par an une publication vivante, qui, chaque semaine, vous tient au cou
rant des nouveautés, vous fournit une documentation variée, vous renseigne sur toutes les difficultés profession
nelles, nous croyons que ce n’est pas gaspiller la valeur d’un.modeste louis d’avant-guerre. Certes, nous n’ignorons pas que pour certains, desservis par les circonstan
ces, la dépense peut paraître lourde ; à ceux-là, plus qu’à tous autres, nous dirons que la possession d’un bon outil de travail est indispensable pour réussir, et que cet outil n’est pas cher si son rendement est bon.
Dans la mesure du possible, nous voulons cependant
ménager toutes les hésitations en face d’un coefficient qui n’est cependant guère plus de 3 sur le prix d’abonnement d’avant-guerre, et nos abonnés trouveront dans ce nu
méro un bulletin de souscription pour l’année, octobre 1929-septembre 1930 qui leur permettra de renouveler leur souscription au prix ancien de 80 francs, à condition que le bulletin, nous soit retourné avant le Pr septembre prochain et que l’abonnement soit réglé au comptant en une seule échéance.
Enfin, en compensation de cette légère augmentation, notre abonnement souscrit dès maintenant ou après le 1er octobre sera intégralement remboursé au moyen de timbres en usage depuis déjà deux ans. Dans un des pre
miers numéros d’octobre, nos abonnés recevront une feuille de timbres d une valeur de 100 francs. Nous som
mes persuadés que cet avantage ne sera pas méconnu, et nous espérons que nos abonnés apprécieront ce sacrifice, consenti par nos services commerciaux afin que la G. M.
puisse, par l’importance de son tirage, d’où dépendent les recettes indispensables de publicité, assurer encore mieux les services qu’elle a la volonté de rendre.
L’Hôtel du Pin Doré à Juan=les=Pins
Par MM. ARAGON et COPELLO, Architectes D. P. L. G.
(.Planches 177 à 180.)
J
uan-les-Pins est une délicieuse station balnéaire et hivernale dépendant d’Antibes, bien desservie, bien abritée, avec une belle végétation ; une superbe plage de sable fin est la cause de son développement rapide. Les sources du Riou et des Sourcets, cap
tées à 7 kilomètres de Vence, alimentent l’agglomération, ombragée par les Pins.
On y trouve un charmant Casino, très fréquenté ; de nombreuses villas bordent les boulevards et les avenues. Il est regrettable cependant que le développement de cette localité n’ait pas été mieux ordonné ; les rues y ont été tracées à la diable, et les maisons construites selon le bon plaisir de chacun. A côté de beaux exem
ples d’architecture, on y voit, les plus affreuses bâtisses,
des hangars, des bicoques. De cette méconnaissance absolue d’urbanisme, il résulte que Juan-les-Pins res
tera toujours une localité abracadabrante parce qu’un redressement est maintenant impossible pratiquement.
Juan-les-Pins est la plage et la station balnéaire de France où l’on se met le plus à son aise ; le caleçon y est de rigueur dans la plus grande partie de la journée ; même dans les rues, beaucoup des plus vêtus n’ont qu’un peignoir et vont ainsi au café et au restaurant. La belle Otero elle-même a été ainsi choquée par le grand artiste qu’est Jean-Gabriel Domergue, à un point qui a eu son dénouement au tribunal. Personnellement, j’ai pu voir, tandis que les gentlemen et les belles dames étaient éta
lés au soleil comme des crocodiles aux bords du Nil, un seul homme à l’abri sous un large parasol ; c’était un
nègre, craignant pour son teint. Mais, que n’ai-je pas vu à Juan-les-Pins ?
En parcourant cette localité, où se rencontre la colonie, surtout étrangère, qui a introduit ces curieuses cou
tumes, mon attention a été attirée par l’« Auberge du Pin Doré », qui ne manque pas non plus d’originalité ; par son importance, c’est plutôt un Hôtel qu’une Auberge, nom choisi sans doute parce que plus pittoresque.
Cet Hôtel se compose d’une longue suite de petites maisons alignées l’une contre l’autre sur l’un des côtés du boulevard Wilson, et d’un grand immeuble à étages situé plus en arrière, s’élevant entre deux rues perpen
diculaires à cette avenue, et séparé de ces petites maisons par la Cour de l Hôtel. Le tout constitue un immeuble de couleur ocre jaune, extrêmement original, car les auteurs, François Aragon et Edmond Copello, architectes D. P. L. G., ont imaginé une architecture très particulière, une variété de néo-provençal vraiment peu banale.
En façade sur le boulevard, cet alignement de maisons relativement basses, aux façades curieusement compo
sées, et en arrière le bâtiment à cinq étages sur rez-dechaussée surélevé — qui apparaît plus haut que sur la photographie prise au plus près, avec en avant une ligne de jardinières fleuries environnant un long mur bahut, constituent un Hôtel à l’aspect le plus imprévu.
Sur la gauche de l immeuble est l’Avenue du Fournel, sur laquelle s’ouvre l’Entrée de la Cour de l’Hôtel, précédée d’un large perron. Cette Cour-jardin forme terrasse sur l’Avenue et dessert une Salle de Restaurant